La Police fédérale argentine ont mené des opérations dans six maisons de la municipalité de González Catán, qui ont abouti à l’arrestation de trois jeunes accusés d’avoir menacé des dizaines de gares, d’écoles et de bureaux publics. Le groupe se faisant appeler « The Hentai Mafia », qui se définit comme anti-systèmea incité certains à souligner un lien présumé avec la coalition politique La Libertad Avanza.

Le principal détenu, FM, 18 ans et fils d’un policier ayant des antécédents de menaces, a reconnu sa participation, alléguant son mécontentement à l’égard du système comme motivation pour les menaces. L’enquête, menée par les juges fédéraux Julián Ercolini et Ariel Lijo, a révélé une quantité considérable de matériel électronique et informatique dans les maisons perquisitionnées, notamment des puces, des clés USB, des téléphones portables et des ordinateurs.

Au cours de l’opération, l’un des détenus a tenté de s’enfuir par les toits, se débarrassant au passage de ses téléphones portables et de ses puces, mais il a finalement été appréhendé par les autorités. Même si aucun dépliant n’a été retrouvé dans les résidences, les enquêteurs concentreront leur analyse sur les téléphones portables et les ordinateurs saisis.

Les analystes de la police fédérale argentine qualifient les détenus de « bochos informatiques » en raison de leur capacité à pirater des lignes et des comptes, ce qui leur a permis de proférer au moins 35 menaces. La suspicion de liens politiques naît du choix stratégique des cibles, telles que la fermeture des gares et les menaces contre des lieux clés, coïncidant avec des élections.

Il est révélé que les détenus se consacraient au piratage des comptes clients de Telecentro, générant des lignes téléphoniques frauduleuses qu’ils revendaient ensuite sur le « Web profond ». Ils ont utilisé les réseaux Wi-Fi publics pour mettre à exécution leurs menaces, évitant ainsi d’être suivis. Les accusations initiales incluent l’intimidation publique, l’entrave aux transports et le vol de lignes et de comptes, ce qui rend peu probable la libération des jeunes détenus.

Bien entendu, les noms curieux et les photographies des détenus ont fait de l’arrestation une tendance sur les réseaux sociaux en Argentine, suscitant des commentaires tels que :

  • «T-shirt JoJo’s Bizarre Adventure, haha, je ne peux pas».
  • «Incroyable qu’ils couvrent les visages des violeurs et des meurtriers, mais pas ceux des doxxers mongols qui ont besoin d’attention.».
  • «Bon sang, ceux-ci viennent de Twitter et l’un d’eux est sûrement un éclat».
  • «Leurs visages permettent déjà de savoir pour quel parti ils votent.».
  • «Arrêtez, n’étaient-ils pas juste des imbéciles qui ont piraté les pages officielles et posté des bêtises ? Où sont les menaces ?».
  • «Eh bien les gens, il va falloir fonder The Hentai Mafia II».
  • «L’Argentine est le meilleur pays du monde».